La Ville D'Or Inca Perdue Grâce À La Technologie Des Drones
Thierry Jamin lors d'une expédition au Pérou. | Avec la permission de Thierry Jamin.
Les légendes des villes incas couvertes d'or ont été racontées pendant des siècles, et de nombreux aventuriers ont sacrifié leur vie pour essayer de la trouver. Pour les archéologues, la recherche représente la renommée et la gloire dont Indiana Jones aimait tellement parler. Mais l'histoire de la ville, parfois appelée El Dorado, est embrouillée et confuse, et il y a même eu des disputes quant à savoir à quel pays moderne résident les restes de la ville.
L'explorateur anglais Percy Harrison Fawcett, qui était Indiana Jones aurait vaguement basé sur, a cru que la ville était au Brésil. Fawcett s'est lancé dans une expédition en 1925, et en 2017, le film The Lost City of Z , avec Charlie Hunnam, va enfin amener son histoire au grand écran. Avertisseur de spoilers, il n'est jamais revenu, et s'il a trouvé la ville, il n'a jamais vécu pour raconter l'histoire.
De nombreuses autres tentatives ont été faites au cours des années pour trouver la ville. Hans Ertl, photographe d'Adolf Hitler, a réalisé un documentaire d'expédition intitulé Paititi . En 1971, une expédition franco-américaine dans les montagnes péruviennes s'est terminée avec les trois explorateurs morts, tués par les Indiens Machiguenga qui vivaient dans la région. Les explorateurs péruviens doivent entretenir de bonnes relations avec les Indiens locaux, mais grâce aux nouvelles technologies, ils peuvent éviter d'empiéter inutilement sur leurs terres.
Trois Indiens Machiguenga | Avec la permission de Thierry Jamin.
En 2001, l'archéologue italien Mario Polia a découvert un rapport d'un missionnaire nommé Andres Lopez dans les archives du Vatican. Dans le rapport, Lopez décrit une grande ville, riche en or, en argent et en bijoux, appelée Paititi par les indigènes. Le document était daté 1600, et a expliqué que la ville était au milieu de la jungle tropicale, sans donner un emplacement exact. Des liens furent immédiatement tissés entre Paititi et la légendaire cité d'or.
Avant même la découverte de ce document, Thierry Jamin menait des expéditions dans le sud-est du Pérou pour tenter de retrouver Paititi. Depuis 1998, Jamin et son groupe ont effectué environ 20 voyages dans la région. Le but des premières missions du groupe était d'explorer et de documenter les mystérieuses formes de montagnes captées par l'imagerie satellitaire.
En juin 2012, le groupe a trouvé, avec l'aide de la société d'imagerie satellitaire Astrium, une montagne correspondant aux critères nous recherchons. Les images ont également trouvé de petits lacs carrés qui semblaient suffisamment intéressants pour justifier une expédition afin de vérifier s'ils étaient d'origine humaine. Les Indiens Matsiguengas ont raconté à l'équipe de Jamin des histoires d'une montagne étrange, avec une vieille ville caillouteuse au sommet - la ville de Paititi.
À gauche: Jamin croit que la ville est au sommet de cette montagne. Droite: Les lacs qui peuvent être artificiels | Avec la permission de Thierry Jamin.
Lors des expéditions de 2013 et 2014, l'équipe de Jamin n'a pas réussi à atteindre le sommet de la montagne. La jungle dans la région est extrêmement difficile à naviguer et est dangereuse pour un grand groupe transportant des fournitures essentielles. Mais cette année, le groupe espère explorer davantage la région en utilisant deux types de drones. Le premier opérera à partir du ciel, et un pilote de drone professionnel de la compagnie française Airborne Concept fera partie du groupe qui étudiera la montagne en forme de carré. Séparément, un drone sous-marin créé par OpenROV sera utilisé pour vérifier les lacs
"Avec cette petite unité, nous pouvons enquêter sur le site avant d'envoyer notre plongeur. Nous pouvons également collecter des images en haute résolution combinées à des données géospatiales et recréer le site en 3D avec un logiciel de photogrammétrie. »Benoit Duverneuil, un membre de l'équipe d'expédition de Jamin, a déclaré à Culture Trip par courriel.
Le dernier drone sous-marin de l'OpenRov s'appelle le Trident et peut plonger jusqu'à 100 mètres de profondeur. Le drone a une autonomie de quatre heures et une caméra haute définition complète. Le Trident se prête bien à ce type de travail, car il est assez petit pour être rangé dans un sac à dos ou être transporté en cabine.
Trident drone OpenROV | Avec l'aimable autorisation d'OpenROV
Le relief de la forêt amazonienne fait qu'il est difficile pour les images satellitaires de sélectionner les détails requis pour être certains d'un site d'intérêt. Mais la technologie s'améliore. «Combinés à des capteurs multispectraux infrarouges thermiques, nous pouvons parfois détecter des sites qui ne sont pas visibles en surface», explique Duverneuil. "L'archéologie spatiale est encore un domaine émergent et la recherche d'anomalies dans la forêt amazonienne rend les choses plus difficiles. Nous travaillons également sur des méthodologies scientifiques pour aider à découvrir, étudier et documenter de nouveaux sites à partir d'images satellites. "
Le groupe a également l'intention d'utiliser la technologie LIDAR, qui utilise des faisceaux laser pour mesurer les distances. Cette technologie devient de plus en plus compacte et abordable, et les systèmes les plus récents peuvent être montés sur un drone et survolés des sites cibles.
La technologie peut jouer un rôle crucial dans l'expédition | Avec l'aimable autorisation de Thierry Jamin.
Actuellement, le principal obstacle auquel le groupe est confronté consiste à obtenir les autorisations nécessaires pour lancer une expédition avec les drones. S'ils découvrent la cité inca d'or, la découverte sera monumentale pour l'équipe elle-même, les archéologues du monde entier et pour le Pérou.
Plus tôt cette année, j'ai rencontré Hilbert Sumire Bustincio, qui était mon guide lors de la randonnée de l'Inca. Piste. Bustincio est un archéologue péruvien et un membre de l'équipe de Thierry Jamin qui cherche à découvrir Paititi.
Une expédition au Pérou | Avec la permission de Thierry Jamin.